Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire ?
Quand j'étais tout petit ma mère me racontait des histoires
fabuleuses. La mythologie grecque, l'histoire des dieux de l'Antiquité
égyptienne. je trouvais que raconter des histoires était une forme
de pouvoir magique qui enchantait l'auditoire. Un raconteur était
presque un hypnotiseur pour moi, il pouvait faire apparaître des
choses dans l'esprit des gens au moyen de formules magiques, ces
formules magiques se présentaient sous la forme d'histoires, de
contes. Tout a commencé comme ça. J'ai eu envie d'acquérir ce pouvoir.
Je m'y suis mis très tôt, à 10 ou 11 ans, j'écrivais mes premiers
romans et je les faisais lire à mes copains. (ces « romans » ne
faisaient pas plus de 10 pages, je le précise !) De cette manière,
par ces exercices constants, j'ai appris à écrire. Plus tard, au
collège, certains de mes profs étaient persuadés que je deviendrais
écrivain, cela m'encourageait énormément.
Quelles sont vos sources d'inspiration ?
J'aime le merveilleux, explorer des univers inconnus avec leurs
dieux, leurs lois. Les mythologies grecque, romaine, égyptienne,
ont beaucoup nourri mon imagination. Elles m'ont appris à penser
selon une certaine logique du fabuleux, à repousser sans cesse les
limites de l'imaginaire et à ne pas avoir peur d'inventer des choses
folles. Les contes des Mille et une nuits sont pour moi un modèle
constant.
Lorsque vous écrivez un roman, écrivez-vous les idée comme elles
vous viennent, ou trouvez-vous toute l'histoire avant de l'écrire
?
J'aime imaginer toute l'histoire d'abord, je ne vais jamais au hasard.
C'est une habitude que j'ai prise en écrivant des romans policiers
d'énigme, où il est difficile d'aller au hasard, et qui imposent
une grande rigueur de construction. Je trouve que c'est un grand
plaisir de chercher des idées, de les amasser comme un écureuil.
De cette manière, quand on se met à écrire on n'a jamais peur de
la page blanche. Ne reste plus que le bonheur de construire le monde
fabuleux qu'on a dans la tête avec toutes les pierres qu'on a déjà
engrangées.
Qui est la première personne à qui vous faite lire un roman
quand il est terminé?
Je fais lire les romans par un comité de lecture formé de jeunes
lecteurs recrutés par des amis ou par Internet J'écoute leurs suggestions,
leurs critiques. Elles me permettent de voir si le livre fonctionne
ou non. Ecrire pour les jeunes n'est pas du tout la même chose qu'écrire
pour les adultes. D'une certaine manière c'est plus difficile, mais
c'est aussi pour ça que c'est intéressant. J'aime bien faire des
choses nouvelles.
Si vous partiez sur une île déserte, quel livre emporteriez
vous ?
L'Assommoir, d'Emile Zola.
Avant Peggy Sue, aviez-vous écris d'autres livres pour la jeunesse
?
J'ai publié une centaine de romans de science-fiction et de
fantastique pour les jeunes adultes, (16-18 ans) notamment dans
la collection présence du futur chez Denoël, certains sont en train
d'être réédités dans la collection FOLIO. Chez Bayard, j'ai publié
2 romans Le maître des nuages, et Prisonniers de l'arc-en-ciel.
Comptez-vous écrire plusieurs autres tomes de la série "Sigrid
et les mondes perdues" ?
Oui, le premier tome a été formidablement accueilli par les
jeunes lecteurs qui m'ont inondé de mails adorables sur ma messagerie.
Je me fiche de la critique littéraire, je refuse le plus souvent
d'aller aux émissions de télé où l'on m'invite, mais je fais très
attention à ce que m'écrivent les lecteurs. Je continuerai à écrire
les aventures de Peggy Sue et de Sigrid aussi longtemps que les
lecteurs en auront envie.
Quelques liens utiles :
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